Cancer du poumon : cause, symptôme, diagnostic, traitement

Dans les pays industrialisés occidentaux, le nombre de cas de cancer du poumon augmente depuis des années. Bien que la tendance soit à la baisse chez les hommes, les femmes enregistrent chaque année de nouveaux records. Le cancer du poumon est aujourd’hui la troisième forme de cancer la plus répandue chez les deux sexes. Plus de 50 000 personnes reçoivent chaque année un diagnostic de cancer du poumon. Plus effrayante encore est sa proportion de décès : Pour les hommes, le cancer du poumon est la cause la plus fréquente de décès par cancer, pour les femmes, c’est la troisième cause.

Le tabagisme comme facteur de risque

Ces chiffres sont d’autant plus tragiques que le cancer du poumon est l’une des rares tumeurs malignes dont le principal facteur de risque est connu depuis longtemps : environ 90 % des patients atteints d’un cancer du poumon sont des fumeurs.

Si l’on considère que, selon une étude, un jeune de 15 ans sur trois fume aujourd’hui, il est fort probable que le nombre de patients atteints d’un cancer du poumon ne diminuera pas à l’avenir.

Qu’est-ce que le cancer du poumon ?

À proprement parler, le cancer du poumon est un terme générique qui désigne diverses maladies tumorales malignes du poumon et du système bronchique. La forme de loin la plus courante (90 %) est le carcinome bronchique, qui est souvent assimilé au cancer du poumon et sera traité ici. Les métastases, c’est-à-dire les tumeurs filles d’autres types de cancer, peuvent être lavées dans les poumons par le sang et s’y installer. Les tumeurs malignes du poumon et de la plèvre sont rares.

Selon l’aspect du tissu sous le microscope, on distingue le carcinome bronchique à petites cellules (25 %) et le carcinome bronchique non à petites cellules. Ce dernier se subdivise encore en différentes formes, dont le carcinome épidermoïde, qui provient du tissu opaque et qui est le plus fréquent (environ 45 %), et l’adénocarcinome, qui, contrairement à toutes les autres formes, ne dépend pas du tabagisme.

Le carcinome pulmonaire à petites cellules répand les tumeurs filles très tôt et a donc un pronostic plus défavorable. Outre les observations microscopiques du tissu cellulaire, le stade de la tumeur est également important pour le pronostic et la thérapie, c’est-à-dire l’importance du cancer et la distance à laquelle il s’est déjà propagé aux structures environnantes et dans l’organisme au moment du diagnostic.

Quelles sont les causes du cancer du poumon ?

Le carcinome bronchique se développe principalement en raison du tabagisme. La fumée de cigarette contient environ 4 000 substances, dont 40 sont cancérigènes, ainsi que du benzo(a)pyrène, qui endommage un gène P-53 sur le chromosome 9, responsable de la défense contre le cancer. Mais il n’y a pas que le tabagisme actif qui soit malsain, le tabagisme passif augmente également le risque de cancer. Si un non-fumeur passe une soirée agréable entouré de fumeurs dans une pièce fermée, par exemple un pub, son corps est stressé comme s’il avait fumé 4 à 9 cigarettes.

Le risque de maladie augmente avec le nombre de cigarettes, la profondeur d’inhalation, la durée du tabagisme et l’âge. Les concentrations de goudron et de nicotine jouent également un rôle. On suppose que pour 40 années-pack (c’est-à-dire un paquet de cigarettes par jour pendant 40 ans), le risque de cancer est 30 fois plus élevé. Toutefois, il y a une bonne nouvelle : si les fumeurs parviennent à se débarrasser de leur dépendance à la nicotine, la probabilité d’avoir un cancer du poumon se rapproche progressivement de celle des non-fumeurs.

Les toxines présentes dans l’air comme cause du cancer du poumon

Outre le tabagisme, d’autres toxines présentes dans l’air qu’on respire peuvent provoquer le cancer du poumon, surtout si on y est exposé pendant de longues périodes. Il s’agit notamment de l’amiante, de l’arsenic, du chrome, du cadmium, du nickel, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, du gaz moutarde, de l’uranium et du radon. Les travailleurs des hauts fourneaux, des usines à gaz, les couvreurs et les cuisiniers d’asphalte, par exemple, sont en danger, surtout s’ils ne respectent pas les règles de santé et de sécurité. La combinaison de ces polluants avec le tabagisme actif est particulièrement dangereuse.

Cependant, on ne sait pas encore très bien pourquoi certains fumeurs développent un cancer alors que d’autres sont épargnés malgré des décennies de dépendance à la nicotine. Aucune cause héréditaire claire ni aucune cause nutritionnelle n’a été trouvée. Cependant, les scientifiques supposent qu’il existe des liens.

Cancer du poumon : symptômes et signes

Quelle est la manifestation du cancer du poumon ? Le problème est que le cancer du poumon ne provoque généralement aucun symptôme pendant une longue période. Par conséquent, le cancer du poumon est souvent découvert soit par hasard lors d’un examen radiologique, soit uniquement lorsqu’il est déjà avancé et donc difficile à guérir. Contrairement à certains autres types de cancer, il n’existe actuellement aucun test de dépistage adapté à une détection précoce.

Lorsque les symptômes apparaissent, ils sont généralement impossibles à distinguer des autres maladies pulmonaires, du moins au début. Les symptômes suivants devraient justifier une visite chez le médecin, surtout s’ils se manifestent en combinaison ou sur une longue période :

D’autres symptômes peuvent apparaître lorsque le cancer du poumon se propage et que les métastases se fixent dans d’autres organes. La colonne vertébrale, le cerveau, les glandes surrénales et le foie sont particulièrement souvent touchés, ce qui peut entraîner des douleurs dorsales, des maux de tête, des vertiges, des changements de comportement, des douleurs abdominales ou des nausées.

Comment le diagnostic est-il établi ?

Les examens permettent non seulement de trouver la tumeur, mais aussi de déterminer son type et son stade afin de pouvoir décider du traitement. Tout d’abord, le médecin s’enquiert des antécédents médicaux du patient, en particulier de ses habitudes tabagiques et de ses risques professionnels.

Après l’examen physique, des radiographies des poumons et diverses analyses sanguines suivront. Afin de pouvoir évaluer le tissu tumoral, une endoscopie pulmonaire peut être effectuée, au cours de laquelle des échantillons de cellules et de tissus peuvent également être prélevés.

La tomographie par ordinateur du thorax, de la partie supérieure de l’abdomen et du cerveau peut être utilisée pour déterminer l’étendue du cancer et détecter les tumeurs filles. La scintigraphie squelettique peut être utilisée pour rechercher des métastases dans l’os, éventuellement suivie d’une biopsie de la moelle osseuse. En outre, il existe un certain nombre d’autres examens qui sont utilisés en fonction du cas et avant une opération prévue.

Quelle thérapie existe-t-elle ?

Le traitement dépend du type et de la propagation de la tumeur. Chaque fois que cela est possible, on tente de trouver un remède. Toutefois, cette méthode n’est efficace que si tous les tissus tumoraux, y compris les métastases et les ganglions lymphatiques affectés, peuvent être retirés. Ce n’est qu’alors que l’on pourra éviter une récurrence. Selon le type de cancer, le stade et l’état du patient, on a recours à la chirurgie, à la chimiothérapie, à la radiothérapie ou à une combinaison de ces méthodes.

Chirurgie : Les lobes droit et gauche du poumon sont respectivement composés de trois et deux lobes, qui sont composés au total de dix et neuf segments pulmonaires, respectivement. Selon la taille de la tumeur, un segment (résection partielle du poumon) ou un lobe (lobectomie) est enlevé, plus rarement tout le poumon gauche ou droit (pneumectomie). Un test de fonction pulmonaire est effectué pour déterminer au préalable si l’activité respiratoire restante est suffisante. Les formes non cellulaires sont particulièrement adaptées à la chirurgie.

Chimiothérapie : elle implique généralement l’administration de médicaments cytostatiques, des toxines cellulaires qui attaquent les cellules cancéreuses en particulier, mais n’épargnent pas les cellules saines de l’organisme. C’est pourquoi il y a souvent des effets secondaires graves. Les carcinomes à petites cellules, en particulier, y répondent.

Radiothérapie : les rayons X, à une certaine dose, endommagent les cellules. Le cancer du poumon à petites cellules, en particulier, peut être réduit en taille et, si le crâne est irradié, les métastases peuvent être évitées.

Récemment, les scientifiques ont découvert plusieurs nouvelles approches au niveau de la biologie moléculaire, dans lesquelles les cellules cancéreuses sont spécifiquement attaquées pendant la thérapie. Les premiers résultats de la recherche donnent des raisons d’espérer que cela ouvrira également de nouvelles possibilités de traitement du cancer du poumon à l’avenir.

Quel est le cours et le pronostic ?

Dans l’ensemble, le cancer du poumon est actuellement plutôt l’un des types de cancer dont le pronostic est défavorable – 5 ans après le diagnostic, seuls 13 à 14 % des patients sont en vie en moyenne. Toutefois, le pronostic dépend fortement du type, de la taille et de la propagation de la tumeur et donc de la réactivité au traitement, mais aussi de l’âge et de l’état général du patient.

Le carcinome épidermoïde à un stade précoce a le meilleur pronostic, le pire pronostic est celui du carcinome pulmonaire à petites cellules. Si elle n’est pas traitée, elle peut même entraîner la mort en quelques semaines. Il est important de procéder à des contrôles réguliers après la fin du traitement, afin que même une tumeur récurrente puisse être détectée et traitée à un stade précoce. Et dans tous les cas, la personne concernée doit systématiquement éviter de fumer.

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